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Un grand nombre d’articles a été écrit sur les nouveaux métiers des médias sociaux, cette nouvelle réalité numérique qui contamine le monde entier.
Une autre révolution prend place dans les organisations, celle de leur responsabilisation plus structurée. En effet, ce mouvement est mondial et pour ceux qui en doutaient et qui voyaient cela comme une mode, le Sommet de Rio a fêté ses 20 ans, et pour ma part, je ne pense pas manquer de boulot de si tôt. (j’utiliserai « professionnel de la RSO » dans ce texte pour « responsabilité sociétale des organisations »)
Mais qu’est-ce que ce nouveau spécimen de professionnel? De quoi se nourrit-il et que faut-il savoir sur eux quand nous les rencontrons?
Après mon billet sur les 6 qualités d’un expert en RSO, voici 6 éléments qui me viennent en tête, je vous invite à en ajouter:
- La discipline de la RSO peut être comparée à un domaine comme l’ingénierie, c’est-à-dire que l’on ne peut pas simplement être ingénieur, il faut être ingénieur « en quelque chose « . Le domaine de la RSO est identique, si vous rencontrez un professionnel, il doit avoir une spécialité. Méfiez-vous des gens spécialisés dans tous les domaines. Pour ma part, c’est l’intégration de la RSO dans les structures corporatives. Ne me demandez pas si votre matière putrescible est compatible au bioréacteur… Bien entendu, des disciplines connexes sont possibles.
2. Les professionnels de la RSO sont divisés dans différentes écoles de pensées se trouvant entre deux pôles, l’activiste-revendicateur et le négociateur. Notez bien que ce sont des pôles comportementaux ici et non des pôles politiques, ou idéologiques.
3. Il ne faut pas faire l’erreur de penser qu’un est « à gauche » et l’autre « à droite », c’est caractéristiques ne vont pas nécessairement avec le métier bien que traditionnellement, ce sont des gens se disant « à gauche » qui ont gravité vers notre domaine.
4. Notre travail est une vocation, le salaire est une des raisons, mais ce n’est pas notre motivateur principal. Les gens de mon réseau sont motivés par l’impact de leurs actions sur leurs organisations et sur la société. Cette nuance est importante.
5. Donc si vous voulez motiver un professionnel de la RSO, montrez-lui l’impact de ses actions.
6. La question qui leur brûle les lèvres est « pourquoi »? Le sens de leur action est très important.
7. Avez-vous d’autres suggestions?
Pour ceux qui veulent en savoir plus sur le métier et ses conditions:
The CR & Sustainability (CR/S) Salary Survey, brought to you by Acre, Carnstone, Flag and Ethical Performance, has been developed to provide a comprehensive insight into the salaries & benefits, responsibilities and backgrounds of people working in the sector – both in-house and for external consultancies.
Un collègue me fait ajouter cet aspect: Les professionnels de la RSO ne sont pas toujours patients même s’ils travaillent sur des objectifs court, moyen ET long termes… La gestion du changement est une aptitude essentielle pour notre domaine.
Au point 5, tu proposes de montrer les résultats des actions. Ma question: comment? As-tu des exemples? on veut connaitre tes trucs 😉
Bonne année Simon
Allo Simon,
Ton billet est intéressant et initie une réflexion sur les contours d’une profession RSO (profession ne veut pas dire ordre professionnel ici) noamment sur certaines aptitudes. Il y a lieu aussi d’engager une réflexion sur certaines attitudes importantes à maîtriser: accompagner un entrepreneur avec respect, écoute; avoir un sens politique afin de bien lire un environnement stratégique et politique interne en entreprise; maîtriser les capacités d’un environnement à changer, ne pas bousculer indûment; enfin, horreur à celui qui croît détenir et transmettre LA vérité. Et bien d’autres qualités aussi à ajouter.
Bonjour Martin,
Merci pour ta réponse. Si tu veux voir d’autres commentaires, mon article sur « les 6 qualités d’un expert en RSE-DD » présente d’autres éléments de nature plus comportementale. Mon équipe étant en changement, je réalisais que les autres gestionnaires n’étant pas du domaine devrait savoir certaines choses sur le métiers et les « bases » de notre engagement envers ce dernier.
Effectivement, le comportement doit suivre et les valeurs des individus sont souvent à la base des comportements.
Simon