Il y a quelques mois, je suis tombé sur un nouveau terme: « L’adhésion sociale ».
J’avoue avoir été sceptique au départ. Je voyais là un nouveau mot qui, mal utilisé, pourrait être le nouveau « green-washing » ou « cause-marketing ». J’ai donné la chance aux coureurs tout en ayant l’intuition qu’une chose intéressante pouvait se cacher derrière cette expression.
Après-réflexion, j’ai aiguisé mes crayons feutres et nettoyé mon tableau blanc pour modéliser ce concept. Je voulais simplifier, voir modéliser, ce concept qui me troublait encore un peu.
C’est dans cette réflexion créative que j’ai isolé ce qui me dérangeait. En fait, ma crainte résidait dans le fait que si ce concept n’était utilisé que comme une stratégie d’image, ça pourrait devenir un risque pour l’organisation. Qu’il y avait donc deux axes à ce concept, celui de l’image (nous ne nous en sortons pas) mais également, celui de l’IMPACT. (moment de révélation…).
C’EST DANS LA COMBINAISON D’UNE DÉMARCHE D’IMPACT POSITIF ET D’AMÉLIORATION DE L’IMAGE DE L’ORGANISATION QUE SE CRÉER L’ADHÉSION SOCIALE.
Simon Robert
En créant deux axes conceptuels, nous en venons à un schéma à quatre zones:
En fait, ce schéma nous explique pourquoi les équipes de communication/marketing n’aiment pas le concept d’acceptabilité sociale. C’est parce qu’il se situe dans une zone négative d’image et d’impacts et présuppose une situation péjorative. (si vous mettez une démarche d’acceptabilité en place, cela peut-il dire que vous étiez, en partie, inacceptable?) Si vous pensez être dans cette zone, cela veut simplement dire que vous avez un potentiel d’amélioration ÉNORME, et ça peut être très stimulant! #verreàmoitiéplein
Ce schéma devient intéressant quand nous regardons les autres zones.
Si votre impact est positif, mais que votre image est négative, il est grand temps d’améliorer votre stratégie de communication/marketing…
Si vos impacts sont négatifs, mais que votre réputation est positive, tant mieux pour vous, mais vous avez une épée de Damoclès au dessus de la tête et vous devez gérer ce risque ÉNORME sur votre réputation. En bref, vous pourriez perdre votre capital social avec une seule mauvaise presse au mauvais moment…
La zone d’adhésion sociale est la zone où nous voulons tous être. Mais cela présuppose que vous connaissez bien vos enjeux et que vous avez une démarche d’amélioration continue de ces derniers en place. Cela présuppose également que vos communications/marketing sont au courant, sont humbles et transparents dans cette approche. Idéalement, vous impliquez même des parties prenantes externes dans l’amélioration de vos impacts. C’est plus demandant et plus complexe que les approches traditionnelles. Ça demande de nouvelles compétences et une attitude propice à l’innovation et la créativité. C’est également une approche qui plaît ÉNORMÉMENT aux nouvelles générations que nous tentons tous de recruter dans nos organisations car ça transforme leurs travail, en vocation.
ATTENTION: Ce schéma ne vous permet pas d’évaluer si votre entreprise est acceptable ou non! Il est utile pour démontrer que vous ne devriez pas gérer votre image et vos impacts séparément si vous voulez en tirer le maximum de bénéfices. Il démontre simplement que, pour susciter l’adhésion sociale, vous avez besoin d’une stratégie intégrée.