Il y a de ces rencontres dans une vie où une simple phrase, souvent déjà entendue, mais qui, dans un contexte particulier, prend un sens profond, et vous marque.
C’est ce qui s’est passé pour moi vendredi. Soirée bénéfice pour l’Opéra de Montréal, j’ai eu la chance de passer du temps avec les deux présidents d’honneur de la soirée, Gabriel Bran Lopez, le président de la Jeune Chambre de Commerce de Montréal (mon président, puisque je siège sur le CA) et une nouvelle rencontre, LP Maurice, fondateur de Busbud.
Bien que je pourrais vous parler de Gabriel et du fait qu’il créer spontanément un aura d’inspiration autour de lui (je fais parti de son fan club et suis loin d’être le seul), c’est d’une simple question de LP que ce texte a pris forme. Épris de mon enthousiasme habituel, quand LP me demanda ce que je faisais, je répondis spontanément par mon « why »: « J’essai de changer le monde ». Son non-verbal me fit réaliser que j’étais devant un « why » similaire. Il me demanda ensuite: « comment? ». Je lui répondit que dans mon cas, je naviguais les méandres des grandes organisations pour les aider à améliorer leurs impacts sur la société (et que ça pouvait sembler très « plate » de l’externe). L’échange fut aussi simple que cela. Mais ça m’a fait réfléchir…
Je regarde ce que LP a fait en créant Busbud. En bref, c’est un portail qui facilite le déplacement des gens en autobus. Un nouveau modèle qui n’existait pas dans ce domaine pourtant très mature. D’un point de vue technique et financier, c’est du génie. C’est pourquoi LP se taille une place élevée dans le palmarès des jeunes gens d’affaires ayant énormément de succès. Il a, entre autres, été lauréat du concours Arista de la JCCM en 2014 (et aller voir le nombre de reconnaissances qu’il a gagné en plus…)
J’écris ce billet car j’ai senti chez LP cette volonté de changer le monde. Et de plus en plus, je croise des entrepreneurs qui change le monde sans prétention.
Prenons l’exemple de Busbud. LP l’a créé en identifiant un besoin en tant qu’utilisateur et a ensuite identifié un créneau à améliorer chez les fournisseurs. Tout le monde est content.
D’un point de vue sociétal, il a créé un outil d’optimisation des émissions de GES dans l’industrie du transport des particuliers, et ce, au niveau planétaire. 14% des émissions globales de GES sont produites par le secteur des transports. Si nous prenons en compte le fait qu’il facilite et rend disponible une information et que, de ce fait, davantage de personnes utiliserons les transports en commun plutôt que l’auto-solo, il contribue aux stratégies mondiales de lutte aux changements climatiques.
« High occupancy rates are an important requirement for the economic and environmental viability of public transport »
IPCC Report
En plus, l’information de transport recueillie par la plate-forme pourrait permettre d’améliorer les stratégies de lutte aux changements climatiques.
Ce bénéfice collatéral pour la société et la planète est un bel exemple des nouvelles entreprises (et des moins nouvelles) qui, de par leur créneau, permettent d’améliorer notre société.
Dans mon dernier billet, je vous demandais quel était le « why » de votre travail. Cette courte question que me demanda LP m’amena à réaliser que plusieurs entrepreneurs vivent leur « why » au quotidien et contribue au développement durable de notre société, tout en faisant de l’argent.
J’aime l’entrepreneuriat!