L’adhésion sociale…la gestion de l’impact sociétal ET de l’image

Il y a quelques mois, je suis tombé sur un nouveau terme: « L’adhésion sociale ».

J’avoue avoir été sceptique au départ. Je voyais là un nouveau mot qui, mal utilisé, pourrait être le nouveau « green-washing » ou « cause-marketing ». J’ai donné la chance aux coureurs tout en ayant l’intuition qu’une chose intéressante pouvait se cacher derrière cette expression.

Après-réflexion, j’ai aiguisé mes crayons feutres et nettoyé mon tableau blanc pour modéliser ce concept. Je voulais simplifier, voir modéliser, ce concept qui me troublait encore un peu.

C’est dans cette réflexion créative que j’ai isolé ce qui me dérangeait. En fait, ma crainte résidait dans le fait que si ce concept n’était utilisé que comme une stratégie d’image, ça pourrait devenir un risque pour l’organisation. Qu’il y avait donc deux axes à ce concept, celui de l’image (nous ne nous en sortons pas) mais également, celui de l’IMPACT. (moment de révélation…).

C’EST DANS LA COMBINAISON D’UNE DÉMARCHE D’IMPACT POSITIF ET D’AMÉLIORATION DE L’IMAGE DE L’ORGANISATION QUE SE CRÉER L’ADHÉSION SOCIALE.

Simon Robert

En créant deux axes conceptuels, nous en venons à un schéma à quatre zones:

AdhésionSociale_simonrobert

En fait, ce schéma nous explique pourquoi les équipes de communication/marketing n’aiment pas le concept d’acceptabilité sociale. C’est parce qu’il se situe dans une zone négative d’image et d’impacts et présuppose une situation péjorative. (si vous mettez une démarche d’acceptabilité en place, cela peut-il dire que vous étiez, en partie, inacceptable?) Si vous pensez être dans cette zone, cela veut simplement dire que vous avez un potentiel d’amélioration ÉNORME, et ça peut être très stimulant! #verreàmoitiéplein

Ce schéma devient intéressant quand nous regardons les autres zones.

Si votre impact est positif, mais que votre image est négative, il est grand temps d’améliorer votre stratégie de communication/marketing…

Si vos impacts sont négatifs, mais que votre réputation est positive, tant mieux pour vous, mais vous avez une épée de Damoclès au dessus de la tête et vous devez gérer ce risque ÉNORME sur votre réputation. En bref, vous pourriez perdre votre capital social avec une seule mauvaise presse au mauvais moment…

La zone d’adhésion sociale est la zone où nous voulons tous être. Mais cela présuppose que vous connaissez bien vos enjeux et que vous avez une démarche d’amélioration continue de ces derniers en place. Cela présuppose également que vos communications/marketing sont au courant, sont humbles et transparents dans cette approche. Idéalement, vous impliquez même des parties prenantes externes dans l’amélioration de vos impacts. C’est plus demandant et plus complexe que les approches traditionnelles. Ça demande de nouvelles compétences et une attitude propice à l’innovation et la créativité. C’est également une approche qui plaît ÉNORMÉMENT aux nouvelles générations que nous tentons tous de recruter dans nos organisations car ça transforme leurs travail, en vocation.

ATTENTION: Ce schéma ne vous permet pas d’évaluer si votre entreprise est acceptable ou non! Il est utile pour démontrer que vous ne devriez pas gérer votre image et vos impacts séparément si vous voulez en tirer le maximum de bénéfices. Il démontre simplement que, pour susciter l’adhésion sociale, vous avez besoin d’une stratégie intégrée.

Les 10 choses à savoir avant de demander de l’argent à de grandes entreprises

Il y a quelques semaines, j’ai eu la chance de contribuer à un concours fabuleux en entrepreneuriat social, Mouvement de NOVAE. Ce concours visait des entreprises qui veulent changer le monde! Rien de moins. 

Après un peu moins de 100 projets soumis, 10 se sont vus passer en ronde finale. Ces 10 chanceux ont pus participer à 2 jours de coaching sur pleins de domaines pertinent dans leur développement.

Non seulement j’ai eu la chance de contribuer au concept du concours, j’ai pu animer une de ces sessions de coaching.

Mais, moi qui navigue habituellement dans les méandres corporatifs des organisations, que pouvais-je amener à ces jeunes startups? Et bien j’ai choisi d’opter pour « simplifier la complexité » des organisations. 

Voici donc les 10 choses à savoir avant de demander de l’argent à de grandes entreprises (je sais, il y en a beaucoup plus…)

1. Faite une liste de l’ensemble des entreprises de votre domaine (ou l’équivalent corporatif). C’est à dire, votre projet est environnemental, viser des entreprises à impacts corolaires du milieu extractif ou des entreprises de transformation. Vous avez des impacts sociaux, viser des domaines de service.

2. Cibler l’entreprise la plus pertinente et apprenez à la connaître. Lisez le site web en entier et faite une recherche dans Google actualité pour voir une partie de leurs enjeux (du moins ceux médiatisés).

3. Qu’est-ce que vous lui demander? Si c’est un chèque, retourner à la planche à dessin, ou regarder la vidéo de Simon Sinek sur le « why » et les pitch de vente…

4. À qui devez-vous le demander? Devez-vous vous adresser aux affaires publiques, aux communications, au département de philanthropie, au marketing, aux ventes, etc…? Ciblez, encore une fois, le lien le plus pertinent et le plus naturel. Faites aussi travailler votre réseau, vous connaissez peut-être quelqu’un qui y travaille déjà et peut vous diriger vers la bonne personne.

5. Qu’est-ce que ce partenariat vous rapporte? (À part l’argent…)

6. Qu’est-ce que ça rapporte à l’organisation? (À part un sentiment de bien être)

7. Pourquoi devrait-il signer avec vous et votre cause plutôt qu’un autre?

8. Qui est la personne à qui vous allez faire un pitch? Creuser son profil Linkedin et faites des liens avec son passé. Nous accordons un attachement émotif plus grand a un projet lorsque nous pouvons faire des liens avec ce que nous connaissons…

9. Quel est le meilleur moment pour présenter votre projet? Quelle est l’année financière de ce partenaire potentiel? Vers la fin de l’année financière, certain budgets peuvent devenir disponible, sinon, tentez de savoir quand ils préparent à leurs budgets de l’an prochain. Et soyez patient…

10. Qu’est-ce qui déterminera le succès du partenariat de part et d’autre? Dites-vous que les gens qui signent ces partenariats doivent rendre des comptes à leurs supérieurs. C’est pourquoi ils vous demanderons des indicateurs de performance et toute sorte d’information quantitative ET qualitative. Soyez préparé!

Ce bref résumé n’est évidemment pas exhaustif … Si vous voyez d’autres élément, je vous invite à les ajouter en commentaire!

« Hacker » l’organisation pour « hacker » la société

Ou l’organisation comme outil de développement de la société.

Une organisation à récemment sortie un nouveau terme et tente de le rendre public: #Corporatehackers

Je ne sais pas où ce mouvement se rendra, mais je suis tout de suite tombé en amour avec ce terme. En fait, je l’aime car il peut avoir deux sens. Le premier est celui de l’individu qui « pirate » son organisation afin de l’améliorer. Le deuxième est celui d’une organisation (corporation) qui « pirate » la société pour LA rendre meilleure. Évidemment, ça prend souvent le premier pour en arriver au deuxième.

L’entièreté de ma pratique en entreprise vise à identifier les points névralgiques ou 20 % d’efforts engendrent 80% de bénéfices pour l’organisation ET la société. Malgré ce précepte de Pareto, il faut également, dans une démarche d’amélioration continue, utiliser le concept de Frank Voehl qui disait: « When a good person meets a bad system, the system always wins ». C’est pourquoi, OUI, il faut travailler sur des projets concrets, mais AUSSI, sur des projets de modification du système. Car, j’en reviens au titre de ce billet, si nous voulons « pirater » l’organisation pour qu’elle créer de la valeur pour la société, nous devons faire en sorte que son « système » fonctionne en ce sens.

Le modèle que j’utilise est celui de la carte stratégique de responsabilité Sociétale. J’ai développer cet outil en 2011. Mes prochains billets visiterons une version « améliorée » de cette approche.

Si vous connaissez d’autres méthodes de modification du système de gestion d’une organisation, écrivez-moi en commentaire ou par courriel.

Ces entrepreneurs qui changent le monde (série du « why »)

Il y a de ces rencontres dans une vie où une simple phrase, souvent déjà entendue, mais qui, dans un contexte particulier, prend un sens profond, et vous marque.

C’est ce qui s’est passé pour moi vendredi. Soirée bénéfice pour l’Opéra de Montréal, j’ai eu la chance de passer du temps avec les deux présidents d’honneur de la soirée, Gabriel Bran Lopez, le président de la Jeune Chambre de Commerce de Montréal (mon président, puisque je siège sur le CA) et une nouvelle rencontre, LP Maurice, fondateur de Busbud.

Bien que je pourrais vous parler de Gabriel et du fait qu’il créer spontanément un aura d’inspiration autour de lui (je fais parti de son fan club et suis loin d’être le seul), c’est d’une simple question de LP que ce texte a pris forme. Épris de mon enthousiasme habituel, quand LP me demanda ce que je faisais, je répondis spontanément par mon « why »: « J’essai de changer le monde ». Son non-verbal me fit réaliser que j’étais devant un « why » similaire. Il me demanda ensuite: « comment? ». Je lui répondit que dans mon cas, je naviguais les méandres des grandes organisations pour les aider à améliorer leurs impacts sur la société (et que ça pouvait sembler très « plate » de l’externe). L’échange fut aussi simple que cela. Mais ça m’a fait réfléchir…

Je regarde ce que LP a fait en créant Busbud. En bref, c’est un portail qui facilite le déplacement des gens en autobus. Un nouveau modèle qui n’existait pas dans ce domaine pourtant très mature. D’un point de vue technique et financier, c’est du génie. C’est pourquoi LP se taille une place élevée dans le palmarès des jeunes gens d’affaires ayant énormément de succès. Il a, entre autres, été lauréat du concours Arista de la JCCM en 2014 (et aller voir le nombre de reconnaissances qu’il a gagné en plus…)

J’écris ce billet car j’ai senti chez LP cette volonté de changer le monde. Et de plus en plus, je croise des entrepreneurs qui change le monde sans prétention.

Prenons l’exemple de Busbud. LP l’a créé en identifiant un besoin en tant qu’utilisateur et a ensuite identifié un créneau à améliorer chez les fournisseurs. Tout le monde est content.

D’un point de vue sociétal, il a créé un outil d’optimisation des émissions de GES dans l’industrie du transport des particuliers, et ce, au niveau planétaire. 14% des émissions globales de GES sont produites par le secteur des transports. Si nous prenons en compte le fait qu’il facilite et rend disponible une information et que, de ce fait, davantage de personnes utiliserons les transports en commun plutôt que l’auto-solo, il contribue aux stratégies mondiales de lutte aux changements climatiques.

« High occupancy rates are an important requirement for the economic and environmental viability of public transport »

IPCC Report

En plus, l’information de transport recueillie par la plate-forme pourrait permettre d’améliorer les stratégies de lutte aux changements climatiques.

Ce bénéfice collatéral pour la société et la planète est un bel exemple des nouvelles entreprises (et des moins nouvelles) qui, de par leur créneau, permettent d’améliorer notre société.

Dans mon dernier billet, je vous demandais quel était le « why » de votre travail. Cette courte question que me demanda LP m’amena à réaliser que plusieurs entrepreneurs vivent leur « why » au quotidien et contribue au développement durable de notre société, tout en faisant de l’argent.

J’aime l’entrepreneuriat!

Quel est le « why » de votre travail?

La responsabilité Sociétale des organisations est en pleine effervescence. LE COP21 de Paris est certainement venu consolider cette tendance de fond pour les organisations et les gouvernements.

Toutefois, qu’en est-il des individus qui habitent ces organisations? Cette armée de personne qui, chaque jour, se rend au bureau pour… quoi? Faire des profits? Avoir un fonds de pension? Se payer des biens? Dans des sociétés évoluées comme la nôtre, malgré que la pauvreté touche une partie de la population, la majorité vie dans l’abondance. Alors qu’en est-il de cette vision de monde meilleur que nous (si vous lisez ces lignes) voulons faire? Quel est le « why » que vous donnez à votre travail?

Est-ce que se rendre au bureau simplement pour une paye est assez satisfaisant de nos jours? Je l’avoue, j’ai un des plus beaux métiers du monde… (de mon point de vue) J’aide les entreprises à s’améliorer et à ce qu’elles améliorent notre société. Je fais ceci à tous les jours avec une bande de motivés comme moi. Non seulement dans mon entreprise, mais nous sommes un réseau grandissant d’individus qui ont choisi de se casser la tête tous les jours afin de rendre notre société plus juste, responsable et prospère. D’aider notre prochain et nos écosystèmes. Malgré le fait que les résultats ne viennent jamais aussi rapidement que nous le voudrions, notre travail à un sens (du moins à mon avis) noble. Et malgré l’intérêt du salaire (oui, nous l’avons aussi…), nous rentrons le matin en sachant que nous faisons partie d’un mouvement plus grand que nous ou même notre organisation.

Cette quête de sens semble être obscure dans plusieurs métiers. Plusieurs entreprises ont récemment mené des campagnes de communication afin de faire comprendre que leur métier permettait de changer le monde (higher purposes). Le Wall Street Journal en a même fait un topo: I Don’t Have a Job. I Have a Higher Calling.

Mais qu’en est-il pour vous? Si vous lisez ces mots, ces que votre quête, peut-être inconsciemment, est commencée. Que vous soyez en finance, en droit, en marketing, en ressources humaines ou dans des opérations très spécialisées, vous pouvez trouver ce sens. Ne vous contenter pas de moins.

  • Un comptable permet la capitalisation de projets novateurs ou le maintien d’actifs pour la réalisation de missions importantes
  • Un avocat s’assure que les parties prenantes soient en règle et que personne ne soit foulé dans un projet (volontairement ou involontairement)
  • Une personne de marketing permet d’amener des solutions à des problèmes réels à l’attention des consommateurs.
  • Un communicateur implique l’ensemble des parties prenantes afin de susciter l’adhésion et d’éviter les embuches à la réalisation de projets.
  • Un agent d’approvisionnement évalue les meilleures solutions pour que l’entreprise et la société grandissent ensemble.

La responsabilité sociétale, c’est une façon de voir la place des entreprises dans la société, mais aussi notre place en tant qu’artisan du changement.

Les « spécialistes » de la RSE sont des facilitateurs de cette vision. Ils tentent de simplifier la complexité afin que cette vision soit accessible pour tous. (Ce thème de « simplifier la complexité » sera développé dans de prochain billets)

Avez-vous trouvé votre vocation à l’intérieur de votre fonction dans l’entreprise? Sinon, changer de travail et donner un sens plus grand à votre vie. À ce que l’on en sache, nous n’en avons qu’une.

Si vous avez votre « higher calling » et que vous voulez aider votre domaine, inscrivez votre « raison d’être » dans les commentaires avec votre fonction.

Ex: En tant qu’ingénieur, tous les jours, je permets de trouver des solutions plus efficaces afin de réduire nos impacts sur l’environnement tout en offrant un meilleur produit pour répondre aux besoins de notre clientèle.

 

7 RAISONS POURQUOI MESURER LA RSE EST COMPLEXE

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Ce blogue existe depuis la fin de 2010. Il a été créé, au départ, pour naviguer les nouveaux concepts liés à la gestion du développement durable. Avec le temps, plusieurs sujets ont été traités : la gestion du risque, la culture d’entreprise, l’innovation, la psychologie du changement à la gestion de la marque et j’en passe. Toutefois, la trame de fond est celle de la planification stratégique et de la mesure de la performance. Ces sujets hantent le quotidien de la plupart des gestionnaires en responsabilité sociétale dans les grandes et moins grandes organisations. Ce billet ne tente pas de trouver la solution, mais bien de cerner la problématique.
Par ailleurs, mon fil twitter regorge d’articles à ce sujet. En voici quelques-uns :

Outre la panoplie de “livres blancs” des firmes spécialisées, de recherches académiques (voir les sommaires du REDD), de standards internationaux comme ISO26000 et nationaux (comme BNQ21000), la « quête » de la démonstration de la création de valeur est omniprésente pour les praticiens.

Si vous êtes dans le domaine, vous savez qu’il est difficile de parler de responsabilité d’entreprise sans un peu de sémantique pour bien camper l’argumentaire.

Voici donc la définition de la responsabilité sociétale :

La responsabilité d’une organisation vis-à-vis des impacts de ses décisions et activités sur la société et sur l’environnement, se traduisant par un comportement éthique et transparent qui :

  • contribue au développement durable, y compris à la santé et au bien-être de la société;

  • prend en compte les attentes des parties prenantes;

  • respecte les lois en vigueur tout en étant en cohérence avec les normes internationales de comportement;

  • est intégré dans l’ensemble de l’organisation et mis en œuvre dans ses relations

Maintenant, prenons chaque éléments de cette définition, et découvrons nos 7 raisons :

Les décisions et activités d’une organisation

Évidemment, la base de la responsabilité d’une organisation se situe dans ses opérations. Or, la complexité grandissante de nos marchés ont fait en sorte que les structures corporatives, et la gestion de projet inhérente sont, en soient, complexes. La notion de « chaîne de valeur » popularisée dans l’industrie manufacturière, reprend de l’ampleur comme solution potentielle pour comprendre la complexité de nos processus de gestion. Comble de complexité, les chaînes de valeur sont maintenant décentralisées… et comprennent des paramètres extra-financiers…

Première raison : La complexité de nos opérations

Les impacts sur la société et l’environnement

La complexité grandissante de nos opérations est, évidemment, en réponse à un environnement plus complexe. La gestion des impacts directs de nos opérations (eau, énergie, matière résiduelles, investissements communautaires, taux de roulement, mobilisation des employés, etc…) est maintenant une saine pratique de gestion. Toutefois, les impacts indirects comme la quantification des GES « scope 2 et 3 » ou la gestion d’impact chez nos fournisseurs demandent un nouveau type d’ouverture et de collaboration. De plus, le consensus sociétal nécessaire pour la quantification uniforme des impacts est encore un défi.

Deuxième raison : La complexité de « l’écosystème » de notre organisation.

Un « comportement » éthique et transparent

La notion de « comportement éthique » est définie comme un des principes de base de la responsabilité sociétale. ISO26000 définit ce comportement comme un « comportement conforme aux principes acceptés d’une conduite juste ou bonne dans le contexte d’une situation particulière, et en cohérence avec les normes internationales de comportement »… Votre organisation a probablement un code d’éthique depuis un bon nombre d’années. Son enjeu principal est sûrement la notion d’usage des ressources corporatives et de prévention de la corruption. La notion de conduite juste et bonne y demeure sûrement ambiguë.

Troisième raison : L’ambiguïté de la conduite juste ou bonne et sa variabilité selon le contexte sociologique

Le développement durable

ISO 26000 nous dit que le développement durable peut être considéré comme une façon d’exprimer les attentes plus larges de la société en général. C’est pourquoi ce concept englobant la société est souvent « mal-adapté » à la réalité d’une organisation (plus micro). En fait, il doit être « traduit » dans une forme « organisationnelle ». De plus, bien que les enjeux globaux qu’il regroupe touchent nos organisations, c’est à un niveau national et de relations internationales que ces enjeux sont directement adressés. Mise à part certaines associations sectorielles ou de très grandes organisations, peu de progrès ont été fait en ce sens. Malgré tout les travaux en ce sens, nous ne sommes qu’au balbutiement d’une innovation collaborative de grandes organisations vers le développement durable.

Quatrième raison : Nos organisations ne sont qu’une DES parties prenantes des enjeux de développement durable.

Les attentes des parties prenantes

De nombreux textes ont été réalisés sur la prise en compte des enjeux de nos parties prenantes. Il existait même une norme AA1000 pour nous aider en ce sens. Le GRI le demande… Tout le monde s’entend, c’est important de se parler et de se comprendre. Quand on est deux, une partie prenante et une organisation, c’est une chose. Qu’en est-il quand plusieurs parties prenantes voient les choses différemment?

De plus, et c’était mon principal commentaire lorsqu’on m’a demandé de réviser une revue de littérature en ce sens, quels sont les processus dans les organisations qui nous permettent d’intégrer ces préoccupations? Une fois les préoccupations de mes parties prenantes récoltées, comment intégrer ce nouveau contenu dans mes opérations? À qui m’adresser avec toute cette information? Est-ce un enjeu de communication? D’affaires publiques? De planification stratégique? De relations communautaires?

Cinquième raison : La « matérialité relative » de nos enjeux 

Respect des lois et normes internationales de comportement

De plus en plus de lois et normes régissent les entreprises et leur responsabilité envers la société. Nous n’avons qu’à regarder les 7 questions centrales d’ISO26000 pour voir que tous ce qu’une entreprise touche, doit prendre en compte des lois et règlements. Par exemple, il y a quelques années, une entreprise qui devait avoir plus de 2 soumissionnaires pour du papier recyclé 100% post-consommation ne pouvait procéder. Seulement 1 compagnie offrait ce produit. Heureusement, cet exemple ne s’applique plus. Mais le défi de comprendre toutes ces particularités législatives persiste. Nous n’avons qu’à penser à l’achat local en fonction des principes de l’ALENA.

Sixième raison : La multiplicité des lois et règlements sur l’ensemble des enjeux

L’intégration dans l’ensemble de l’organisation et mise en œuvre dans ses relations

Nous pourrions croire qu’après tous les enjeux externes et les ambiguïtés du concept de RSE, l’intégration serait facile… Si vous le croyez, je vous invite à lire les nombreux ouvrages sur la gestion du changement… Les entreprises sont traditionnellement bâties morceaux par morceaux ou, graduellement. Ces deux modèles sont de l’innovation modulaire (on ajoute une ligne de produit) ou incrémentale (« anglicisme » d’augmentation graduelle des ressources). De plus en plus, la littérature sur les innovations « radicales » prend de l’ampleur. Ce concept est souvent expliqué en prenant l’exemple du Ipod sur l’industrie du disque compact ou dudit disque sur l’industrie de la cassette (pour les plus vieux…)

Septième raison : L’innovation, ce n’est pas une mince affaire

Ces 7 raisons pourraient être développées et approfondies. L’objectif de ce billet est de stimuler la réflexion pour en arriver à des solutions viables. 

Une piste de solution

Une approche intéressante qui résume ma pratique est le concept d’Intelligence sociétale:

Ce concept, ancré dans les bases de la responsabilité sociétale, vise à outiller une organisation afin de faciliter son adaptation à un environnement en changement. Bien que ce soit un concept, il vise à traduire la complexité externe et interne de la mise en œuvre d’une démarche de RSE dans un modèle d’amélioration continue de la performance globale et concrète de l’organisation.
L’intelligence est l’ensemble des facultés mentales permettant de comprendre les choses et les faits, de découvrir ces relations entre elles et d’aboutir à la connaissance conceptuelle et rationnelle (par opposition à la sensation et à l’intuition). Elle permet de comprendre et de s’adapter à des situations nouvelles et peut en ce sens être également définie comme la faculté d’adaptation. L’intelligence peut être également perçue comme la capacité à traiter l’information pour atteindre ses objectifs.
Le terme est dérivé du latin intellegentia, « faculté de comprendre », dont le préfixe inter- (« entre »), et le radical legere (« choisir, cueillir ») ou ligare (« lier ») suggèrent essentiellement l’aptitude à lier des éléments entre eux. L’intelligence pratique est la capacité d’agir de manière adaptée aux situations. La compréhension ne peut se concevoir sans un système de codification diversifié. On aboutit donc à l’intelligence conceptuelle, inséparable d’une maîtrise du langage (et donc des « mots ») permettant le raisonnement complexe ; le raisonnement étant l’opération mentale d’analyse permettant d’établir les relations entre les éléments.

Le terme sociétal réfère à ce qui se rapporte à la structure, à l’organisation ou au fonctionnement de la société.

Si seulement des praticiens de première ligne pouvaient innover de façon collective pour accélérer le mouvement vers la responsabilité sociétale de nos organisations…

 Image courtesy of MR LIGHTMAN at FreeDigitalPhotos.net

BIG brands are making their move on « purpose » along with consumers

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« Image courtesy of KROMKRATHOG / FreeDigitalPhotos.net ».

Sustainability is finally becoming mainstream. Major Brands feel that selling isn’t enough, they need a purpose.

In short, BIG brands are making their move on « purpose ».

Be it a purely image driven movement or an enligthened CEO, the important thing is that the race is on.

Consumers are also making a bid to change the world.

Recently, the New Nielsen Study Says Consumers Are Ready to Pay More for Social Responsibility. 55 percent of global online consumers across 60 countries are willing to pay more for products and services from companies that are committed to positive social and environmental impact.

The real question is : « who isn’t making the move? » This is not about pointing fingers, it is about raising awareness, accelerating the movement, changing the world. So don’t feel bad if you haven’t really started. But start!

 

The next question is: How do I start? There are a lot of great people out there creating solutions. Creative thinkers, social businesses, intrapreneurs are all shaping up to design innovative solutions.

But (3rd question), who’s designing the challenges? Societal issues are complex systems requiring, wether we like it or not, complex solutions. To have an optimal solution, we need to understand the problems. And here, I’m not talking about global warming, I’m talking about issues that connects the business to its consumers and society. Where are those models?

 

The next posts of this blog will try to elaborate on the subject. Leave a comment if you want to adress a specific issue.