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« On sait bien, le développement durable, ça dérange! »
Il y a déjà quelques temps, dans une rencontre à l’interne de mon organisation, cette phrase choc est venue me troubler. Étant responsable de la démarche corporative de développement durable, je tentais de concillier cette affirmation avec ma réalité. Une sorte de dissonance cognitive…
Ma réponse à tous fut: « j’espére, car le changement, c’est mon travail, et le changement dérange ».
Toutefois, par le passé, ma démarche dérangea parfois pour des raisons bien simplistes qui auraient pu être évitées.
Voici 6 pièges que je tente maintenent d’éviter:
– Utiliser des mots simples représentant des concepts complexes et lourds de sens. Exemples: parties prenantes, gouvernance, système de gestion, valeur, chaîne de valeur, impacts, efficience, responsabilité et il y en a bien d’autre….
– Mettre en place un projet d’économie de ressources en ne se rendant pas compte que bien que les parties prenantes soient impliqués, l’une d’entre-elle perdra une grosse partie de son budget. Certaines personnes se valorise par leurs réalisations, d’autres par leurs budgets et leur nombre d’employés. (tread carefully! C’est du non-dit)
– S’entêter à convaincre les gens de s’engager pour la cause. Pour ceux et celles qui me connaissent, j’évite de prêcher, mais j’ai trop souvent aperçu des gens du domaine qui s’évertuaient à convaincre leur collègues de sauver la planète. L’important est de convaincre de passer à l’action, pas de sauver la planète.
– Dans un même ordre d’idee, lancer un projet » parce que c’est la bonne chose à faire… ». Bien que ce soit louable et que certains apprécieront, d’autres trouveront votre démarche loufoque et comme celle-ci n’est pas attachée à votre réalité d’affaires, elle sera sûrement coupées lors de difficultées financières. Une action « forte » en est une créant de la valeur de multiples façons pour une organisation.
– Bien que les actions stratégiques comportant des liens de causes à effets multiples soient très profitables pour une démarche de responsabilité sociétale, il vaut mieux communiquer des gains simples. La plupart des gens ne sont pas à l’aise avec la complexité. Laissez leur découvrir par eux-même les gains que vous avez identifiés pour votre démarche. Il n’en seront que plus heureux d’en faire la découverte.
Pour finir, bien que cette liste ne soit pas exhaustive, et pour créer une réaction…:
– tout le monde n’a pas besoin de tout savoir et tout comprendre…